Poème 'Lecture' de Maninred

Lecture

Maninred

sur une feuille à tes yeux offert
sortie de nulle part,
avec un stylo secret
d’origine inconnue
on a écrit à l’encre… de Chine ?
ce qui vient du fond d’un coeur anonyme.
Tant d’inconnue, tant de mystère,
qui t’emmène, par des mots que tu comprends,
vagabonder dans les ruelles tortueuses
d’une solitude, que tu fais tienne à présent,
à la rémanence teintée d’un parfum de savon
à la vanille. Tes yeux parcourent le regard
que le poète a posé sur cette fleur insolente de jeunesse
dans le vase de cristal, évoquant l’absence de celle
qui, un jour, lui décocha un sourire, tel un trait de lumière
de l’archer Cupidon, et le laissa à genoux, effondré d’amour.
Dès lors, plus rien ne compte que ce minois au regard enjoué,
empreint de passion, quand l’étreinte de son corps transporta le poète
au-delà des frontières du réel, sans soupçonner l’impossible retour.
Et là, lui tenant compagnie dans ses errances folles, tu titubes avec lui dans une quête
sans issue, puisque la fille ne reviendra pas, et tous ses sentiments,
tu les reçois en cascade, tel un vol de pipistrelles perdues qui se heurtent à ton corps
qui ne devrait pas se trouver là… Mais tu choisis de rester. D’écouter ses prières à la fleur
émeraude, magnifiée par la lumière rousse, le matin d’un printemps généreux.
Le poète supplie, s’étiole, maudit l’horizon embrumé de désolation,
caresse l’espoir impossible de revivre ce passé perdu.
voila l’émotion qui t’envahit tu soutiens son délire.
Tes yeux embués de ses larmes
Lisent encore son espoir fou,
Dulcinéen, et naufragé,
dans ce radeau fortune
qui lentement s’enfonce
dans l’océan
insondable
du désespoir.
Mais tu reposes la feuille dont les mots à l’encre de Chine ont strié ta peau.
L’histoire à la beauté bouleversante de laquelle tu t’extrais laissera sa petite trace.
L’empathie s’en ira en même temps que l’encre sur ton coeur deviendra… sympathique

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