Poème 'Confiteor' de Maninred

Confiteor

Maninred

De l’inca de Quito au katangais pygmée,
De l’inuit alaskin à l’indien zapotèque,
Le pertuis où ces gens sont traités de métèques,
Exonère les clans aux missions ensoufrées.

Blanche peau, cul pelé et noble par la robe,
Se croit pur rutilant d’un moule capucin,
Fripé par les hoquets d’un verbiage latin,
Voguant dans la caraque, insolent, xénophobe.

La main sur le pommeau de l’épée rhétorique,
Ce pape d’un savoir puritain, sentencieux,
Se perd en logorrhées pour imposer un Dieu
Aux pauvres indigents en sornettes bibliques.

A genoux le sauvage, inculte mendigot !
Ignorant la lumière, aux rites patangas,
Infesté de péchés, purulent saligaud,
Terre que tu souilles est désormais à moi !

Ainsi auraient-ils cru, un temps de terre plate,
Etre seuls détenteurs du royaume des cieux.
Orpailleurs avinés, dérobeurs d’aromates,
Lapideurs arrogants, misérables aïeux…

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