Poème 'Longtemps, ils furent deux' de marisolle

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Longtemps, ils furent deux

marisolle

Longtemps, ils furent deux.

A présent, ombres de brouillard,

ils disparaissent dans la nuit.

Deux fantômes voués à l’oubli,

ils ne furent qu’un, illusion infinie.

Le reflet de l’un fut le reflet de l’autre.

Mais à présent, la fin se profile

sans bruit, sans fureur,

ils s’éloignent lentement,

et leurs pleurs s’entendent au loin.

Ils vont se quitter, mourir peut-être

ou renaître, sous une autre forme,

ailleurs, dans un autre univers,

sans mémoire, sans peur,

libres et légers comme l’air,

pour se connaître,et commencer

peut-être une autre vie.

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