Poème 'L’or des puissants' de guillaumePrevel

L’or des puissants

guillaumePrevel

Alors que partout souffle le vent de la mort
Que tombent en ricanant les obus de fer blanc
Sur des corps ramassés comme de terribles calices d’or
Qui étranglent de sanglots la voix des épouses, des parents!

Et que le sol remué, haché, recrache à la douleur,
D’un infini nouveau jour toujours plus menaçant,
Où l’écarlate est la violente et dominante couleur,
Les corps broyés aux sourires figés et grimaçants!

Ces fils, ces époux, ces pères, jamais ne se relèveront,
D’autres poussés par des mains criminelles pousseront à leur tour des cris,
Et tueront d’autres innocents, pères et frères, pour assurer leur survie,

Tandis que derrière ce voile noir de manipulation et de misère,
Les vrais criminels, ceux des puissances de l’argent,
Amasseront sur le dos de ces bataillons de squelettes; l’or des puissants.

2 MAI 2017

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