Nevermore
Souvenir, souvenir, que me veux-tu ? L’automne
Faisait voler la grive à travers l’air atone,
Et le soleil dardait un rayon monotone
Sur le bois jaunissant où la bise détone.Nous étions seul à seule et marchions en rêvant,
Elle et moi, les cheveux et la pensée au vent.
Soudain, tournant vers moi son regard émouvant
» Quel fut ton plus beau jour? » fit sa voix d’or vivant,Sa voix douce et sonore, au frais timbre angélique.
Un sourire discret lui donna la réplique,
Et je baisai sa main blanche, dévotement.- Ah ! les premières fleurs, qu’elles sont parfumées !
Et qu’il bruit avec un murmure charmant
Le premier oui qui sort de lèvres bien-aimées !
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Paul VERLAINE
Paul Marie Verlaine est un poète français, né à Metz le 30 mars 1844 et mort à Paris le 8 janvier 1896. Paul Verlaine est avant tout le poète des clairs-obscurs. L’emploi de rythmes impairs, d’assonances, de paysages en demi-teintes le confirment, rapprochant même, par exemple, l’univers des Romances sans paroles des plus... [Lire la suite]
- Ecrit sur l'album de Mme N. de V.
- Ô mon Dieu, vous m'avez blessé d'amour
- Bibliotaphe
- L'ennemi se déguise en l'Ennui
- Voix de l'Orgueil : un cri puissant comme...
- Pauca mihi
- Nous sommes en des temps infâmes
- Nouvelles variations sur le Point du Jour
- Il ne me faut plus qu'un air de flûte
- Que ton âme soit blanche ou noire
TRES BEAU POEME que jaime beaucoup et qui anime mes souvenirs passé
Aérolicorne
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Je m’envole et je plane, et vous, ça vous étonne,
Je glisse dans les airs, je m’élance en avant ;
Ce n’est que du plaisir, ce n’est pas éprouvant,
Mon corps immaculé ne pèse pas trois tonnes.
J’ai reçu ce pouvoir d’un vieux druide, à Divonne,
Homme de grand savoir et connaisseur du vent ;
Avec lui, j’ai vécu des instants émouvants
Au coeur d’un petit bois béni par sainte Yvonne.
Tels sont mes souvenirs de ce maître angélique,.
À suivre ses conseils tous les jours je m’applique;
Je songe à lui sur terre et dans le firmament.
Il se peut que son corps soit parti en fumée,
Qu’il ne subsiste rien de ce vieillard charmant;
Mais il est avec moi, puisque j’en fus aimée.
Le seigneur d’Alpha Minotauri
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Je suis un cancrelat, que nul ne s’en étonne,
J’ai conquis le pouvoir, car je suis très savant ;
Je tâche d’être noble et d’être un bon vivant,
Même si le Cosmos est ici monotone.
J’entrepose mon vin dans deux ou trois bonbonnes,
Et c’est le sang de Dieu, je me le dis souvent ;
Nous avons de cela des récits émouvants
Que me narre mon scribe, et sa mémoire est bonne.
Presque tous mes sujets sont un peu bordéliques,
Sauf, bien sûr, le curé de notre Basilique
Qui sur de nombreux points raisonne élégamment.
Mes planètes n’ont pas encore été nommées,
Juste numérotées, je ne sais pas comment,
Par vos observateurs, qui sont toute une armée.
Rois et empereurs
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Étonnants seigneurs
Des systèmes planétaires,
Nobles inconnus.
Voir
https://paysdepoesie.wordpress.com/2020/06/30/aerolicorne/