Poème 'Plutôt la mort me vienne dévorer' de Etienne JODELLE dans 'Contr'amours'

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Plutôt la mort me vienne dévorer

Etienne JODELLE
Recueil : "Contr'amours"

Plutôt la mort me vienne dévorer,
Et engloutir dans l’abîme profonde
Du gouffre obscur de l’oblivieuse onde,
Qu’autre que toi, l’on me voit adorer.

Mon bracelet, je te veux honorer
Comme mon plus précieux en ce monde :
Aussi viens-tu d’une perruque blonde,
Qui pourrait l’or le plus beau redorer.

Mon bracelet, mon cher mignon, je t’aime
Plus que mes yeux, que mon coeur, ni moi-même,
Et me seras à jamais aussi cher

Que de mes yeux m’est chère la prunelle ;
Si que le temps ni autre amour nouvelle
Ne te feront de mon bras delâcher.

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Etienne JODELLE

Portait de Etienne JODELLE

Étienne Jodelle, né en 1532 à Paris où il est mort en juillet 1573, est un poète et dramaturge français. Membre de la Pléiade, il s’efforça d’en appliquer les principes à l’art théâtral. Il fut le premier à utiliser l’alexandrin dans la tragédie. Il apparaît comme un précurseur de la tragédie à... [Lire la suite]

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