Poème 'Allez, Monsieur' de marisolle

Allez, Monsieur

marisolle

Allez monsieur,

Je vous vois vous agiter

derrière votre écran.

Pourquoi donc

vous donner tant

de peine ?

C’était avant

qu’il fallait y penser.

Ce chagrin, vous l’avez provoqué.

Abstenez-vous à présent,

de me solliciter.

Restez dans votre tour d’ivoire,

Je ne puis, Monsieur,

vous détester.

Il faudra vous y faire,

je suis trop lasse

pour ces jeux,

et souhaite seulement

la paix de l’âme.

Je crée notre histoire

tableau après tableau

Comment pourrais-je oublier ?

Vous l’avez voulu

vous l’avez provoqué

et à présent,

cruellement,

vous vous acharnez

à saccager ces sentiments.

Factices, dites-vous ?

Mais factice fait-il souffrir ?

Factice, quel est donc

cet être vain, cruel,

qui de ma vie,

a fait un enfer ?

L’avez-vous conçu

dans ce seul but ?

Ou vous échappa-t-il

sans que vous y prîtes garde ?

Factice, qui est faux,

mais peut-être l’avez-vous

rendu plus vrai

que dame nature

ne l’aurait fait ?

Ah ! je me gausse,

Monsieur, de votre embarras.

Ce chagrin ne dure pas

Mais avez-vous jamais

songé à ma rancoeur ?

Dame rancoeur,

qui de la jalousie aidée,

vous tient éloigné de moi,

loin de mes yeux qui

refusent de vous voir,

loin de mon coeur

que vous avez brisé.

Je me ris, Monsieur,

de tout cela.

Tous ces fantoches

qui dansent et bambochent,

ne sont que pantins, fantômes,

pour créer ce poème

à vous seul destiné !!

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