Poème 'Le vieil enfant' de marisolle

Le vieil enfant

marisolle

Sa mère mourut.
Alors pour la remplacer
il mit sa femme
sur un piédestal.
Mais sa femme était deux :
l’Une et l’Autre.
L’Une monta sur le piédestal
et l’Autre courut la campagne,
au gré de ses envies.
Mais lui voulait que l’Une
et l’Autre restent ensemble.
Que nenni dit l’Autre,
que l’Une fasse semblant,
moi, je vis et n’ai pas
pour objectif d’être
l’esclave d’un enfant
borné, sans avenir.
Alors, il se mit en colère,
et désespéré, il s’obstina
dans son délire, il harcela
l’Autre qui s’éloigna
de plus en plus loin.
L’Une sur son piédestal,
n’en pouvait mais !
Alors, il régressa,
redevint petit enfant
cherchant désespérément
sa mère à travers
cette Autre inaccessible
partie là-bas
et cette Une intouchable
parce que perchée
là-haut !
Ses pleurs se sont mués
en cris, harcelant
sans succès ni
l’Une ni l’Autre,
à l’infini.

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