Poème 'Amour, je ne me plains de l’orgueil endurci' de Pierre de RONSARD dans 'Amours diverses'

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Amour, je ne me plains de l’orgueil endurci

Pierre de RONSARD
Recueil : "Amours diverses"

Amour, je ne me plains de l’orgueil endurci,
Ni de la cruauté de ma jeune Lucrèce,
Ni comme, sans recours, languir elle me laisse :
Je me plains de sa main et de son godmicy.

C’est un gros instrument par le bout étréci,
Dont chaste elle corrompt toute nuit sa jeunesse :
Voilà contre l’Amour sa prudente finesse,
Voilà comme elle trompe un amoureux souci.

Aussi, pour récompense, une haleine puante,
Une glaire épaissie entre ses draps gluante,
Un oeil hâve et battu, un teint pâle et défait,

Montrent qu’un faux plaisir toute nuit la possède.
Il vaut mieux être Phryne et Laïs tout à fait,
Que se feindre Portie avec un tel remède.

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Commentaires

  1. je veux avoir plus de poeme.

  2. il est tro tro tro tro nuuuuuuuuuuuuul

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