Poème 'Chambre garnie' de Louis ARAGON dans 'Feu de joie'

Chambre garnie

Louis ARAGON
Recueil : "Feu de joie"

A l’hôtel de l’Univers et de l’Aveyron
le Métropolitain passe par la fenêtre
La fille aux-yeux-de-sol m’y rejoindra peut-être
Mon cœur
que lui dirons-nous quand nous la verrons
Compte les fleurs ma chère
compte les fleurs du mur
Mon cœur est en jachères
Attention
L’escalier est peu sûr
Que n’es-tu la vachère
qui mène les amants en Mésopotamie

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Commentaires

  1. Auberge d'autrefois
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    Par la fenêtre passe un carrosse volant ;
    Le scribe voit la fée en descendre, subtile,
    Pour venir partager son séjour indolent.

    Cette auberge est modeste et fort loin de la ville ;
    Le patron au client parle l'aveyronnais,
    Même quand c'est un gars qui nul mot n'en connaît.

    D'ailleurs les seuls clients du lieu sont ceux qui volent :
    Si l'on prend l'escalier, toujours il dégringole.

  2. beautiful

  3. Carrosse du couronnement
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    Je fus Dauphin dès ma naissance,
    Je suis votre Roi, maintenant ;
    Roi des seigneurs et des manants,
    Roi de bienveillante puissance.
     
    Les plus nobles Dames de France
    Viennent à mon couronnement ;
    Dans mon carrosse, galamment,
    J’en prends une en robe garance.
     
    Je veille, en route, à son confort,
    J’y consacre tous mes efforts
    (En essayant de rester sage).
     
    Son coeur en sera-t-il conquis ?
    Elle dit « Non, j’aime un marquis,
    Point n’aurez-vous droit de cuissage. »

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