Poème 'Haqeldemah' de guillaumePrevel

Haqeldemah

guillaumePrevel

Alors le vice entra en Judas,
La tentation et la bassesse humaine,
Furent plus fortes que le risque de l’infâme Géhenne,
Et le poussèrent à livrer l’Homme par un baiser qui le condamna.

Judas erra seul après son forfait, pris de remords
Pour avoir pêché par lâcheté et cupidité,
En pensant à Jésus qu’il avait contribué à faire tuer,
Et qui sur la croix était déjà probablement mort.

Il sentit le poids de son infamie,
Même libéré des trente deniers d’argent,
Regrettant trop tard d’avoir fait verser un sang innocent,
D’avoir trahi son rabbi, son ami, son messie.

Il songea alors à mettre fin à ses jours,
Pour expier la faute impardonnable,
Par un acte tout aussi condamnable,
Sous un arbre fleuri aux bois lourds.

A l’endroit même où il avait acquis un champ,
Il attacha fermement à une branche, une corde,
Sans implorer de quiconque la miséricorde,
Et fit le saut dans le vide, pour laver l’autre sang.

10 Juin 2020

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