Poème 'Hôpital' de guillaumePrevel

Hôpital

guillaumePrevel

En ce lieu aseptisé
Tout est blanc
Tout est froid
Tout est pâle
Le silence des vivants
Répond au silence des mourants.

Les murs immaculés
Aux couleurs glacées
Ressemblent à des icebergs
Immergés et dressés
Comme une menace invisible
Où l’inquiétude et le mauvais sort
Règnent sans partage.

Par de rares moments
L’on croise des femmes en blanc
Furtives comme des ombres
Qui glissent d’un pas silencieux
Dans de longs couloirs
Glacés du poids de la solitude

Elles hantent ces lieux
Comme les ours polaires
La banquise.
Leurs sourires francs ou faux
Ne réchauffent pas les cœurs
De ceux qui passent en cet endroit
De douleurs
Où de tristes malades alités ou assis
Contemplent le vide en silence
Attendant pour certains la guérison
D’autres la libération par la mort.


06 janvier 2014

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