J’ay un Livre Thuscan, dont la tranche est garnie
J’ay un Livre Thuscan, dont la tranche est garnie
Richement d’or battu de l’une et l’autre part ;
Le dessus reluit d’or ; et au dedans est l’art
Du comte Balthasar, de la Contisanie.Où que je sois, ce livre est en ma compagnie.
Aussi c’est un present de celle qui depart
A tout ce qu’elle voit, à ce qui d’elle part,
Quelque part, quelque ray de sa grace infinie.Ô Livre bienheureux, mon Maron, mon Horace,
Mon Homer, mon Pindar, ce semble, te font place.
Meshuy d’estre immortel tu te peus bien vanter ;Elle fait cas de toy, c’est asseurance entiere.
A qui ne plairas tu, ayant peu contenter
Des Muses la dixieme et certes la premiere ?
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Etienne de LA BOETIE
Étienne de La Boétie, né à Sarlat le 1er novembre 1530 et mort à Germignan, dans la commune du Taillan-Médoc, près de Bordeaux le 18 août 1563, était un écrivain français. Fils d’un lieutenant particulier du sénéchal du Périgord, et d’une famille de magistrats, Étienne de la Boétie grandit dans un milieu éclairé.... [Lire la suite]
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- Je tremblois devant elle, et attendois,...
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- Ce jourd'huy du Soleil la chaleur alteree (6)
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- Je sçay ton ferme cueur, je cognois ta... (4)
- Quand j'ose voir Madame, Amour guerre me... (3)
- Je tremblois devant elle, et attendois,... (3)
- J'allois seul remaschant mes angoisses passes (3)
- Enfant aveugle, nain, qui n'as autre... (3)
- Ce dict maint un de moy : De quoy se plaint... (3)
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Livre captivant
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J’ouvre ce petit livre, et la flamme en déborde.
Au labeur quotidien j’échappe sans remords ;
Mon esprit vagabond avec l’auteur s’accorde
Pour rire et pour danser, Rabelais n’est pas mort.
Je vois des marins fous qui des îles abordent,
Un fier naturaliste aux îles de Timor,
Un atoll merveilleux que de noirs récifs bordent
Où nage le requin, prends garde, s’il te mord.
Le livre reste ici sans que ma main le lâche,
J’y vois des combattants parfois forts, parfois lâches,
Et Merlin qui s’enquiert de l’immortalité.
Je me livre en pâture au sourire des filles,
Surtout celles qui sont sans tortuosité ;
J’arrête cet écrit, je sens qu’il part en vrille.