Poème 'Si ma raison en moy s’est peu remettre' de Etienne de LA BOETIE dans 'Vingt neuf sonnetz'

Accueil > Les poètes > Poèmes et biographie de Etienne de LA BOETIE > Si ma raison en moy s’est peu remettre

Si ma raison en moy s’est peu remettre

Etienne de LA BOETIE
Recueil : "Vingt neuf sonnetz"

Si ma raison en moy s’est peu remettre,
Si recouvrer asthure je me puis,
Si j’ay du sens, si plus homme je suis,
Je t’en mercie, ô bien heureuse lettre.

Qui m’eust (hélas), qui m’eust sceu recognoistre,
Lors qu’enragé, vaincu de mes ennuys,
En blasphemant, Madame je poursuis ?
De loing, honteux, je te vis lors paroistre,

Ô sainct papier ; alors je me revins,
Et devers toy devotement je vins :
Je te donrois un autel pour ce fait,

Qu’on vist les traictz de ceste main divine ;
Mais de les veoir aucun homme n’est digne,
Ny moi aussi, s’elle ne m’en eust faict.

Poème préféré des membres

Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.

Commentaires

Aucun commentaire

Rédiger un commentaire

Etienne de LA BOETIE

Portait de Etienne de LA BOETIE

Étienne de La Boétie, né à Sarlat le 1er novembre 1530 et mort à Germignan, dans la commune du Taillan-Médoc, près de Bordeaux le 18 août 1563, était un écrivain français. Fils d’un lieutenant particulier du sénéchal du Périgord, et d’une famille de magistrats, Étienne de la Boétie grandit dans un milieu éclairé.... [Lire la suite]

© 2024 Un Jour Un Poème - Tous droits réservés
UnJourUnPoeme sur Facebook UnJourUnPoeme sur Twitter RSS