Poème 'L’éternel quiproquo' de Jules LAFORGUE dans 'Des Fleurs de bonne volonté'

L’éternel quiproquo

Jules LAFORGUE
Recueil : "Des Fleurs de bonne volonté"

Droite en selle
A passé
Mad’moiselle
Aissé !

Petit cœur si joli !
Corps banal mais alacre !
Un colis
Dans un fiacre.

Ah ! les flancs
Tout brûlants
De fringales
Séminales,

Elle écoute
Par les routes
Si le cor
D’un Mondor

Ne s’exhale
Pas encor!
- Oh ! raffale
- Moi le corps

Des salives
Corrosives
Dont mes flancs
Vont bêlant!

- Ô vous Bon qui passez
Donnez-moi des nouvelles
De ma Belle
Mad’moiselle
Aïssé.

Car ses épaules
Sont ma console,
Mon Acropole !

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