Poème 'La forêt' de Claudel

La forêt

Claudel

La brume parfumée aux odeurs printanières
Annonçait l’arrivée d’un splendide printemps ;
L’érable s’écoulait dans les érablières
Sucrant les feuillages puis l’espace et le temps.
Ô ! Je sens la forêt.

Faune estivale ainsi que les oiseaux moqueurs
Orchestraient les sous-bois de leurs chants tapageurs ;
Cèdres et sapins verts les écoutaient souvent
À l’aurore du jour et à l’aube du vent.
Ô !! J’entends la forêt.

Vert, brun, jaune et rouge; les coloris d’automne
S’effeuillaient devant moi sous mes pieds de marcheur ;
Le chêne et le bouleau, de racine autochtone,
S’échangeaient leurs feuilles au vent triste et charmeur.
Ô !!! Je vois la forêt.

Flore hivernale ainsi que les buses nocturnes
Recouvraient leur ardeur de neiges taciturnes ;
Pins et bois de frênes les protégeaient du froid
Des bourrasques d’hiver et des vents du noroît.
Ô !!!! J’aime la forêt.

Une brume enfumée à l’odeur meurtrière
Annonce la fin des boisés amazoniens ;
Enflammant les forêts et beautés de la terre,
L’homme se brule dans les feux lucifériens.
Ô !!!!! Je crie la forêt.


Tous droits réservés © Claude Lachapelle / mai 2018

Poème préféré des membres

CathyVole et FAB ont ajouté ce poème parmi leurs favoris.

Commentaires

  1. Une multitude de sensations dans vos évocations de la forêt et cette chute ... terrible !
    Ma voix se joint à la vôtre
    Merci

Rédiger un commentaire

© 2024 Un Jour Un Poème - Tous droits réservés
UnJourUnPoeme sur Facebook UnJourUnPoeme sur Twitter RSS