Poème 'Le Baiser' de François COPPÉE dans 'Arrière-saison'

Le Baiser

François COPPÉE
Recueil : "Arrière-saison"

Je ne fus heureux ― pas souvent ―
Que par le baiser, je l’avoue.
J’aimais les lèvres sur ma joue,
Quand j’étais un petit enfant.

Le baiser seulement me touche.
Ma jeunesse et mon âge mûr
L’ont cherché, sensuel ou pur ;
Et l’on me baisa sur la bouche.

Aucuns fils ne me survivront ;
La saison d’amour est finie.
A l’heure de mon agonie,
Qui me baisera sur le front ?

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Commentaires

  1. Ambijumart de sable
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    Nous l'avons vu passer, souvent ;
    Il est déroutant, je l’avoue,
    Mais le plumage de ses joues,
    Est doux sous la main des enfants.

    Il frissonne quand on le touche,
    Cet ambijumart d'âge mûr ;
    Il a l'oeil clair et le coeur pur,
    Jamais un gros mot à la bouche.

    Ses noirs regards lui survivront
    Quand sa saison sera finie ;
    À l'heure de son agonie,
    Nous caresserons ses deux fronts.

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