Poème 'Le Soir' de Louis MÉNARD dans 'Rêveries d’un païen mystique'

Le Soir

Louis MÉNARD
Recueil : "Rêveries d’un païen mystique"

Plus fraîche qu’un parfum d’avril après l’hiver,
L’espérance bénie arrive et nous enlace,
La menteuse éternelle, avec son rire clair
Et ses folles chansons qui s’égrènent dans l’air.

Mais comme on voit, la nuit, sous le flot noir qui passe
Glisser les pâles feux des étoiles de mer,
Tous nos rêves ailés, dans le lugubre espace
Disparaissent, à l’heure où l’espérance est lasse.

En vain on les rappelle, on tend les bras vers eux ;
Les fantômes chéris s’en vont, silencieux,
Par le chemin perdu des paradis qu’on pleure :

Ah ! Mon ciel était là, je m’en suis aperçu
Trop tard, l’ange est parti, j’ai laissé passer l’heure,
Et maintenant tout est fini : si j’avais su !

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Louis MÉNARD

Portait de Louis MÉNARD

Louis-Nicolas Ménard, né à Paris le 19 octobre 1822 et mort à Paris le 9 février 1901, est un écrivain et poète français. Condisciple de Baudelaire au lycée Louis-le-Grand, il entra ensuite à l’École normale. Peu après avoir publié en 1843 un ouvrage intitulé « Prométhée délivré » sous le... [Lire la suite]

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