Poème 'Les morts haineux' de guillaumePrevel

Les morts haineux

guillaumePrevel

De leurs poitrines et de leurs yeux crevés
Par les corbeaux; dégueulent la lave sanglante des enfers
Tandis que se déverse la puanteur millénaire
En dehors des corps suppliciés par des cordes élevés

L’exécution et le décès criminel n’est donc pas la fin
De toutes les misérables et violentes choses
De ce monde, et l’infinité de la mort morose
S’arrange parfois avec l’esprit du malin

Pour faire payer aux vivants
L’arrogance de leurs regards indifférents
Envers ceux de leur race qui par leur volonté pourrissent

Sur le gibet noir et sanguinolent des punis
Où les corps meurtris aux visages abrutis
De douleur; finissent de vomir à la société leur trop plein de haine.

30 Avril 2015

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