Poème 'Médée' de FAB

Médée

FAB

Je n’aurai plus de nom quand tu seras vengée
De mon père amoureux d’une femme ou d’un voile
Que tu as trop porté et masque les étoiles
De tes yeux où flamboie ton esprit dérangé

Je n’aurai plus d’espoir ou d’avenir heureux
Construit dans la chaleur d’une simple famille
Parce que tu voulais être la jeune fille
Qui invoquait la vie et convoquait les dieux

Je n’aurai plus de voix même si tu me dis
Comme cette prêtresse aux mots incantatoires
L’exil et ta mission – L’instinct et mon histoire
Le deuil de ces serments qui ne sont accomplis

Je n’aurai plus d’amour mais de la suspicion
Pour tous les sentiments et tes humeurs de bile
Déversés sur mes peurs – Le monde est si hostile
Puisque l’on y survit au milieu des passions

Je n’aurai plus d’envie et mon renoncement
Bien plus grand que le tien – Mère du sacrifice
Au ventre déchiré par cette cicatrice
- Te souviendra – Médée – que je suis ton enfant

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