Nuit fille de la terre, amène tes flambeaux
Nuit fille de la terre, amène tes flambeaux,
Et ton silence coi, et des hauts monts descendre
Fais tes brouillards nuiteux pour ici les étendre
Et couvrir l’horizon de tes sombres rideaux,Afin que le Sommeil des stygieuses eaux
Vienne arrouser mon chef, et sur mon corps répandre
Le jus du noir pavot pour m’aider et défendre
Contre amour inventeur de martyres nouveaux.Les plaies, les liens et les prisons obscures,
Les peines, les soucis, les flammes, les froidures,
Ne nuisent aux humains pendant que le sommeilTient leurs corps engourdis dessus la plume oiseuse.
Répands donques sur nous ton humeur paresseuse,
Ainsi jamais Phoebus ne nous montre son oeil.
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Isaac HABERT
Isaac Habert, né à Paris vers 1560 et mort vers 1625, est un poète baroque français.
Issu d’une famille d’écrivains, il écrit sur des thèmes scientifiques, religieux et amoureux.
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- Nuit fille de la terre, amène tes flambeaux (2)
- J'avais longtemps erré par les sombres... (2)
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- Ah ! que je suis fâché ! maudit soit le... (2)
- Je te dois bien aimer, ô déesse Inconstance (1)
Clé d’azur et clé de sinople
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Vous n’ouvrez point la demeure éternelle
Illuminée des immortels flambeaux,
Ni le ciel pur où les astres sont beaux,
Ni le harem où les femmes sont belles ;
Or vous, les clés de la tombe immortelle,
Aussi les clés de l’oubli, son jumeau
Et de l’olive au magique rameau,
Vous me serez des compagnes fidèles.
Celles et ceux que ma lyre émouvait,
Planteraient-ils, si faire se pouvait,
Un petit arbre en la funèbre place ?
Un compagnon des papillons heureux,
Un protecteur des oiseaux amoureux,
L’arbre vivant qui voit la mort en face.
Voir aussi
https://paysdepoesie.wordpress.com/2018/06/17/cle-dazur-et-cle-de-sinople/