L’on ne voit rien que feux, l’air est tout enflammé
Sur les feux de la Saint-Jean
L’on ne voit rien que feux, l’air est tout enflammé,
Le ciel est tout rougi, à peine la lumière
Des astres apparaît, l’ombre s’enfuit derrière.
Cette nuit-ci ressemble un beau jour allumé !Mais hélas ! dedans moi Amour trop animé
Fait croître à tous moments une flamme meurtrière,
Et pour l’entretenir mon coeur sert de matière ;
Et dans l’eau de mes yeux je serai consumé.Ces feux qu’on fait ici, ce sont feux de liesse,
Mais le feu qui me brûle est un feu de tristesse
Qui me fait vivre en peine et mourir en tourment.On danse, on chante, on rit autour de cette flamme,
Moi je pleure et soupire, et en pleurant mon âme
Gémit autour du feu qui me va consumant.
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Isaac HABERT
Isaac Habert, né à Paris vers 1560 et mort vers 1625, est un poète baroque français.
Issu d’une famille d’écrivains, il écrit sur des thèmes scientifiques, religieux et amoureux.
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- Ah ! ne me baisez plus, ah ! mon coeur, je... (1)
Ce jour-là
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Hérode, à voir la danse, eut le coeur enflammé ;
Il lui semblait capter la divine lumière
Que, par un jour d'été, l'on croit sentir derrière
Les reflets par un astre éclatant allumés.
D'incestueux amour ce monarque animé
A requis du bourreau la lame meurtrière,
L'ermite a murmuré son ultime prière,
Son visage a terni, tel du bois consumé.
On entend retentir la fête qui ne cesse ;
Salomé fait effort pour cacher sa tristesse,
Contempler son cadeau est pour elle un tourment.
Le regard du prophète a-t-il perdu sa flamme,
Ou bien, en y plongeant son amour et son âme,
Y trouve-t-elle encore une vigueur d'amant ?