Ô divine Inconstance, aie pitié de moi…
Ô divine Inconstance, aie pitié de moi
Guéris en me blessant ma plaie et mon émoi,
Pardonne le dépit de mon âme pressée,
Pardonne-lui les maux qu’au premier offensée,
Elle a vomi sur toi frénétique en courroux.
Change sa volonté, ton nom lui sera doux,
Et comme j’ai tourné le médire en louange,
Fais qu’un coeur amoureux à n’aimer plus se change.
Je te ferai rouler un autel d’un ballon,
J’immolerai dessus des feuilles qu’Aquilon
Ton père nous fait choir au pluvieux automne,
Je t’offrirai de l’air d’une cloche qui sonne,
Et le coq qui virait sur le haut du clocher,
Dansant de cent façons ; je courrai te chercher
De l’eau et du savon, et ferai à merveilles
D’une paille fendue envoler des bouteilles ;
J’offrirai du duvet, plumes, fleurs et chardons,
Et de l’eau de la mer et des petits glaçons,
Un caméléon tout vif, et au lieu de paroles,
Je dirai sans propos cent mille fariboles,
Et sacrant tout cela à ton nom immortel
Je brûlerai encor et le temple et l’autel [...]
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Théodore Agrippa d’Aubigné, né le 8 février 1552 au château de Saint-Maury près de Pons, en Saintonge, et mort le 9 mai 1630 à Genève, est un écrivain et poète baroque français protestant. Il fut aussi l’un des favoris d’Henri IV, du moins jusqu’à la conversion de celui-ci. Théodore décide alors de rédiger la plus grande... [Lire la suite]
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