Poème 'Petrus d’Aubervilliers' de Robert DESNOS dans 'À la caille'

Petrus d’Aubervilliers

Robert DESNOS
Recueil : "À la caille"

Parce qu’il est bourré d’aubert et de bectanse
L’auverpin mal lave, le baveux des pourris
Croit-il encor farcir ses boudins par trop rances
Avec le sang des gars qu’on fusille à Paris ?

Pas vu ? Pas pris ! Mais il est vu, donc il est frit,
Le premier bec de gaz servira de potence.
Sans préventive, sans curieux et sans jury
Au demi-sel qui nous a fait payer la danse.

Si sa cravate est blanche elle sera de corde.
Qu’il ait des roustons noirs ou bien qu’il se les morde,
Il lui faudra fourguer son blaze au grand pégal.

Il en bouffe, il en croque, il nous vend, il nous donne
Et, à la Kleberstrasse, il attend qu’on le sonne
Mais nous le sonnerons, nous, sans code pénal.

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Commentaires

  1. j'adore ces poésies leur vocabulaire qu'il ne faudrait pas oublier les histoires d'une époque qui se mélangent avec l'histoire tout court

  2. J'aimerais bien avoir la "traduction" ainsi que celle de maréchal ducono...

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