Poème 'Semper eadem' de Charles BAUDELAIRE dans 'Les Fleurs du Mal'

Semper eadem

Charles BAUDELAIRE
Recueil : "Les Fleurs du Mal"

 » D’où vous vient, disiez-vous, cette tristesse étrange,
Montant comme la mer sur le roc noir et nu ?  »
- Quand notre coeur a fait une fois sa vendange,
Vivre est un mal. C’est un secret de tous connu,

Une douleur très simple et non mystérieuse,
Et, comme votre joie, éclatante pour tous.
Cessez donc de chercher, ô belle curieuse !
Et, bien que votre voix soit douce, taisez-vous !

Taisez-vous, ignorante ! âme toujours ravie !
Bouche au rire enfantin ! Plus encor que la Vie,
La Mort nous tient souvent par des liens subtils.

Laissez, laissez mon coeur s’enivrer d’un mensonge,
Plonger dans vos beaux yeux comme dans un beau songe,
Et sommeiller longtemps à l’ombre de vos cils !

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Commentaires

  1. Planète des tourteaux
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    Ici, quelques seigneurs étranges
    Sous leur belle armure sont nus ;
    Ne les prends pas pour des archanges
    Oeuvrant pour des dieux inconnus.

    Les politesses qu’ils échangent
    Sont dans un jargon saugrenu ;
    Leurs jardins sont des lacs de fange,
    Nul arbre n’y est bienvenu.

    Jamais ils ne m’ont fait envie,
    Je ne saurais vivre leur vie :
    Je ne suis pas assez subtil.

    Leurs courtisans sont des éponges
    Qui dans cette vase se plongent,

  2. * * *
    ------

    Les tourteaux sont sages,
    Ils ne disent rien
    Ou presque.

  3. Leurs courtisans sont des éponges
    Qui dans cette vase se plongent,
    Goûtant ses relents volatils.

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