Poème 'Septembre' de Louis-Honoré FRÉCHETTE dans 'Les Oiseaux de neige'

Septembre

Louis-Honoré FRÉCHETTE
Recueil : "Les Oiseaux de neige"

L’atmosphère dort, claire et lumineuse ;
Un soleil ardent rougit les houblons ;
Aux champs, des monceaux de beaux épis blonds
Tombent sous l’acier de la moissonneuse.

Sonore et moqueur, l’écho des vallons
Répète à plaisir la voix ricaneuse
Du glaneur qui cherche avec sa glaneuse,
Pour s’en revenir, des sentiers plus longs.

Tout à coup éclate un bruit dont la chute
Retentit au loin, et que répercute
Du ravin profond le vaste entonnoir.

N’ayez point frayeur de ce tintamarre ?…
C’est quelque nemrod qui, de mare en mare,
Poursuit la bécasse ou le canard noir.

(1878)

Poème préféré des membres

Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.

Commentaires

  1. Confrérie de gueules
    -----------------------

    Dans l'air nous suivons la voie lumineuse,
    Comme Dupanloup volant en ballon ;
    Planant bien plus haut que l'herbage blond,
    Faisant moins de bruit qu'une moissonneuse.

    Passant par-dessus montagne et vallon
    En la compagnie de l'oie ricaneuse,
    Sans daigner ouïr le chant des glaneuses
    Que nous n'aimons point, car il est trop long.

    D'un de nos pareils, quand survient la chute,
    On se réunit, puis on en discute ;
    On le fait soigner dans un vieux manoir.

    Une fois guéri, que de tintamarre !
    Les gens du château en ont vite marre,
    Nous déguerpissons, sous leur regard noir.

Rédiger un commentaire

© 2024 Un Jour Un Poème - Tous droits réservés
UnJourUnPoeme sur Facebook UnJourUnPoeme sur Twitter RSS