Poème 'Si tu savais !' de merhouar

Si tu savais !

merhouar

Sais-tu que je subsiste encore dans le sombre?
Ai-je droit d’abord à l’avouer, à le dire?
Ne me dis pas : hélas, si nous étions libres!
à la perte d’autrefois s’ajoute le délire.
Et si tu savais que comme jadis, moi je souffre
Tel un oisillon abandonné dans un gouffre.
Unique dans toute l’histoire est mon histoire!
En moi s’est arrêté le temps, c’est l’inertie.
O! si tu savais donc que ma vie est une foire
De déchirements, de passions de toute folie.
Ah! non ce que je garde en ton souvenir
N’est qu’un amour sublime, mon cœur ne sait trahir.

Subir ce que j’ai à subir est mon destin
Mais qui alors pourrait m’infliger cette peine
O! si tu n’étais pas chère, ô! lueur du matin?!
Niais, je suis si je songe, ô! ma belle reine
Chasser de mes veines ton lustre apologique,
Ou vider de mon sang ton amour angélique.
Éternelle est ma foi, utopique est ma joie,
Une fois, je te vois embellie comme tu l’étais,
Ranimée devient mon âme, dans l’extase se noie.
Prunelle de mes yeux, jamais tu ne quittais,
O! non jamais tu ne quittais mes oraisons,
Méditations, refuges, rêves et horizons.

Regarde, c’est en moi que fredonne ton parfum
Somptueusement comme en prières des saints,
Apitoyant le ciel peut être par la fin,
Verrons-nous le feu de nos nostalgies éteint?!
Inutile peut être de croire en cet espoir.
Mais moi je vis pour en croire, ô, belle à voir!

Mars 2003

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