Sort inique et cruel ! le triste laboureur…
Sort inique et cruel ! le triste laboureur
Qui s’est arné* le dos à suivre sa charrue,
Qui sans regret semant la semence menue
Prodigua de son temps l’inutile sueur,Car un hiver trop long étouffa son labeur,
Lui dérobant le ciel par l’épais d’une nue,
Mille corbeaux pillards saccagent à sa vue
L’aspic demi pourri, demi sec, demi mort.Un été pluvieux, un automne de glace
Font les fleurs, et les fruits joncher l’humide place.
A ! services perdus ! A ! vous, promesses vaines !A ! espoir avorté, inutiles sueurs !
A ! mon temps consommé en glaces et en pleurs.
Salaire de mon sang, et loyer de mes peines !
Poème préféré des membres
Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.
Théodore Agrippa d'AUBIGNÉ
Théodore Agrippa d’Aubigné, né le 8 février 1552 au château de Saint-Maury près de Pons, en Saintonge, et mort le 9 mai 1630 à Genève, est un écrivain et poète baroque français protestant. Il fut aussi l’un des favoris d’Henri IV, du moins jusqu’à la conversion de celui-ci. Théodore décide alors de rédiger la plus grande... [Lire la suite]
- Bien que la guerre soit âpre, fière et...
- Oui, mais ainsi qu'on voit en la guerre...
- Au tribunal d'amour, après mon dernier...
- Ce doux hiver qui égale ses jours...
- Voici la mort du ciel en l'effort...
- Complainte à sa dame
- Mais quoi ! c'est trop chanté, il faut...
- Prière du matin
- Nos désirs sont d'amour la dévorante...
- Misères
- Dans le parc de Thalcy, j'ai dressé deux...
- Soubs la tremblante courtine...
- Pressé de désespoir, mes yeux flambants je...
- Quand mon esprit jadis sujet à ta colère...
- Est-il donc vrai qu'il faut que ma vue...
- Ô divine Inconstance, aie pitié de moi...
- Mais quoi ! déjà les Cieux s'accordent à...
- Tout cela qui sent l'homme à mourir me...
- À longs filets de sang ce lamentable...
- Quand du sort inhumain les tenailles...
- Accourez au secours de ma mort violente... (3)
- Un clairvoyant faucon en volant par... (3)
- J'ouvre mon estomac, une tombe sanglante... (2)
- Puisque le cors blessé, mollement estendu (2)
- Au temps que la feille blesme... (2)
- Contre la présence réelle (2)
- En un petit esquif éperdu, malheureux... (2)
- Extase (2)
- Je sens bannir ma peur et le mal que... (2)
- Nos désirs sont d'amour la dévorante... (2)
Commentaires
Aucun commentaire
Rédiger un commentaire