Tableau rural
Au village, en juillet. Un soleil accablant.
Ses lunettes au nez, le vieux charron tout blanc
Répare, près du seuil, un timon de charrue.
Le curé tout à l’heure a traversé la rue,
Nu-tête. Les trois quarts ont sonné, puis plus rien,
Sauf monsieur le marquis, un gros richard terrien,
Qui passe, en berlingot et la pipe à la bouche,
Et qui, pour délivrer sa jument d’une mouche,
Lance des claquements de fouet très-campagnards
Et fait fuir, effarés, coqs, poules et canards.
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François COPPÉE
François Édouard Joachim Coppée, né le 26 janvier 1842 à Paris où il est mort le 23 mai 1908, est un poète, dramaturge et romancier français. Coppée fut le poète populaire et sentimental de Paris et de ses faubourgs, des tableaux de rue intimistes du monde des humbles. Poète du souvenir d’une première rencontre... [Lire la suite]
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J’écris ces quelques mots, du pays des flamants,
Je les vois ramasser des coquillages blancs ;
Pendant leur temps de pause, ils font le pied de grue,
Cessant de travailler de leur bec en charrue.
Ici plein de bestiaux curieux, qui ne font rien,
On n’est pas sûr d’y voir des animaux terriens,
On ne sait pas toujours où se trouve leur bouche
(Ou alors, il faudrait leur offrir une mouche).
Le plus charmant d’entre eux, un oiseau campagnard
Avec un corps de dinde et un bec de canard.