Poème 'Villanelle des pauvres housseurs' de Théodore de BANVILLE dans 'Odes funambulesques'

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Villanelle des pauvres housseurs

Théodore de BANVILLE
Recueil : "Odes funambulesques"

En avant, mes amis ! sus au romantisme !
Voltaire et l’École normale !
Figaro du 30 décembre 1858.

Un tout petit pamphlétaire
Voudrait se tenir debout
Sur le fauteuil de Voltaire.

Je vois sous ce mousquetaire,
Dont le manteau se découd,
Un tout petit pamphlétaire.

Renvoyez au Finistère
Le grain frelaté qu’il moud
Sur le fauteuil de Voltaire.

Il sera le caudataire
Du fameux Taine, et, par goût,
Un tout petit pamphlétaire.

Prud’homme universitaire,
Il a l’air d’un marabout
Sur le fauteuil de Voltaire.

Tirez, tirez-le par terre,
Car il a… pleuré partout
Sur le fauteuil de Voltaire.

Ah ! le mauvais locataire !
Bah ! l’on raille et l’on absout
Un tout petit pamphlétaire.

Bornons là ce commentaire ;
Mais il a manqué… de tout
Sur le fauteuil de Voltaire.

Le célèbre phalanstère
Nous a donné pour ragoût
Un tout petit pamphlétaire.

Mons Purgon, vite un clystère !
Le pauvre homme écume et bout
Sur le fauteuil de Voltaire.

Qui veut, dans son monastère,
Jeter Pindare à l’égout ?
Un tout petit pamphlétaire.

De Ferney jusqu’à Cythère,
On rit de voir jusqu’au bout
Un tout petit pamphlétaire
Sur le fauteuil de Voltaire.

Décembre 1858.

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