Poème 'A mille mètres de chez moi' de CathyVole

Accueil > Les membres > Page de poésie de CathyVole > A mille mètres de chez moi

A mille mètres de chez moi

CathyVole

Si je devais rester à mille mètres de chez moi
Confinée pour toujours, plutôt que parcourir
mon regard plongerait et excaverait l’endroit
de l’envers qu’il n’avait jamais su déouvrir

Fléchissant son désir, il fouillerait les sols
qu’il ne fit autrefois non voyant que fouler
Centuplant le détail traînant dans une rigole
Il redonnerait la vue aux marches fatiguées

Le temps aurait le rythme d’une place du midi
où s’écouleraient tranquilles les actes attendus
A la fontaine goutterait le chrono allangui
des vas et viens dociles des voisins bien connus

Je repasserais sans doute même mes taies d’oreiller
soignant le moindre plis au fer doux d’une caresse
Que mes gestes retrouveraient l’art de s’étirer
dans l’espace amplifié d’une sereine ivresse

Bien sûr la nostalgie des horizons nouveaux
m’étranglerait souvent, je ne suis pas si sage
Mais je suppose qu’avec le temps c’est vers le haut
Que mes yeux dans les étoiles creuseraient leurs sillages

Cathy De Plée – Mars 2020

Poème préféré des membres

Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.

Commentaires

Aucun commentaire

Rédiger un commentaire

© 2024 Un Jour Un Poème - Tous droits réservés
UnJourUnPoeme sur Facebook UnJourUnPoeme sur Twitter RSS