Poème 'Complainte de la vigie aux minuits polaires' de Jules LAFORGUE dans 'Les Complaintes'

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Complainte de la vigie aux minuits polaires

Jules LAFORGUE
Recueil : "Les Complaintes"

Le Globe, vers l’aimant,
Chemine exactement,
Teinté de mers si bleues
De cités tout en toits,
De réseaux de convois
Qui grignotent des lieues.

Ô ma côte en sanglots !
Pas loin de Saint-Malo,
Un bourg fumeux vivote,
Qui tient sous son clocher,
Où grince un coq perché,
L’Ex-Voto d’ un pilote !

Aux cierges, au vitrail,
D’un autel en corail,
Une jeune madone
Tend d’un air ébaubi
Un beau cœur de rubis
Qui se meurt et rayonne !

Un gros cœur tout en sang,
Un bon cœur ruisselant,
Qui, du soir à l’aurore,
Et de l’aurore au soir,
Se meurt, de ne pouvoir
Saigner, ah ! saigner plus encore!

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Commentaires

  1. Partie incertaine
    -----------------

    Les pièces, prudemment,
    Font leurs déplacements ;
    Un joueur les pilote
    Et la partie vivote.

    Ah, c'est tout un travail,
    Et ce jeu dure un bail ;
    Nul des deux n'abandonne,
    Les stratégies rayonnent.

    Tel, de l'aurore au soir,
    Pousse un bois, blanc ou noir,
    Tel, du soir à l'aurore,
    Son roi protège encore.

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