Poème 'Corrida' de guillaumePrevel

Corrida

guillaumePrevel

« L’enfer n’existe pas pour les animaux, ils y sont déjà… »

Victor Hugo

Le tonnerre gronde dans les tribunes
Sous les vivats cruels de la foule dans l’arène de Donatien
Qui rassemblée en cet abattoir, fait verser un sang qui n’est pas le sien
Voilà la victime sacrificielle! le beau taureau à robe brune

Offert épuisé au lynchage inhumain, au clown triste, au sombre boucher
Qui lève lâche de bravoure une cape rouge comme un sinistre crêpe noir
Cachant dans son dos sournois l’épée aiguisée comme un rasoir
Pauvre animal frappé par la souillure de l’humanité!

Pauvre bête innocente martyrisée par la folie humaine!
Tu rends à genoux, les flancs sanglants, ta belle âme
Pour fuir cette terre souillée et sa Géhenne

Mais devant ces jeux du cirque d’un autre âge
Qui excite le plaisir malsain de misérables assassins
C’est bien l’humanité qui s’incline et redevient sauvage

2 Octobre 2017

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