Poème 'Il faisait presque nuit…' de François COPPÉE dans 'Intimités'

Il faisait presque nuit…

François COPPÉE
Recueil : "Intimités"

Il faisait presque nuit. La chambre était obscure.
Nous étions dans ce calme alangui qui procure
La fatigue, et j’étais assis à ses genoux.
Ses yeux cernés, mais plus caressants et plus doux,
Se souvenaient encor de l’extase finie,
Et ce regard voilé, long comme une agonie,
Me faisait palpiter le cœur à le briser.
Le logis était plein d’une odeur de baiser.
Ses magnétiques yeux me tenaient sous leurs charmes ;
Et je lui pris les mains et les couvris de larmes.
Moi qui savais déjà aimer jusqu’à la mort,
Je vis que je l’aimais bien mieux et bien plus fort
Et que ma passion s’était encore accrue.

Et j’écoutais rouler les fiacres dans la rue.

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Commentaires

  1. "Le logis était plein d'une odeur de baiser" : un vers des plus émouvants - ça fait rêver non ?

  2. "Le logis était plein d'une odeur de baisers",
    avec une S à "baiser",
    eût encor plus fait rêver,
    malheureusement ça ne rimait pas avec "briser"
    selon les règles classiques,
    aussi le poète
    contraint et contristé
    avait-il dû se limiter...

  3. Cela dit c'est "Et j’écoutais rouler les fiacres dans la rue." mon vers préféré du poème.

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