J’allais par des chemins perfides
J’allais par des chemins perfides,
Douloureusement incertain.
Vos chères mains furent mes guides.Si pâle à l’horizon lointain
Luisait un faible espoir d’aurore ;
Votre regard fut le matin.Nul bruit, sinon son pas sonore,
N’encourageait le voyageur.
Votre voix me dit : » Marche encore ! »Mon coeur craintif, mon sombre coeur
Pleurait, seul, sur la triste voie ;
L’amour, délicieux vainqueur,Nous a réunis dans la joie.
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Paul VERLAINE
Paul Marie Verlaine est un poète français, né à Metz le 30 mars 1844 et mort à Paris le 8 janvier 1896. Paul Verlaine est avant tout le poète des clairs-obscurs. L’emploi de rythmes impairs, d’assonances, de paysages en demi-teintes le confirment, rapprochant même, par exemple, l’univers des Romances sans paroles des plus... [Lire la suite]
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La boisson perfide
Me rend incertain ;
Mais la rue me guide.
Mon logis lointain
M'attend à l'aurore,
Ou dans le matin.
Par des chants sonores,
D'autres voyageurs
Me moquent encore.
Or, mon sobre coeur
S'attache à la voie ;
Il se veut vainqueur
Des perfides joies.