Je publiëray ce bel esprit qu’elle a
Je publiëray ce bel esprit qu’elle a,
Le plus posé, le plus sain, le plus seur,
Le plus divin, le plus vif, le plus meur,
Qui oncq du ciel en la terre vola.J’en sçay le vray, et si cest esprit là
Se laissoit voir avecques sa grandeur,
Alors vrayment verroit l’on par grand heur
Les traicts, les arcs, les amours qui sont là.A le vanter je veux passer mon aage :
Mais le vanter, comme il faut, c’est l’ouvrage
De quelque esprit, helas, non pas du mien ;Non pas encor de celuy d’un Virgile,
Ny du vanteur du grand meurtrier Achile ;
Mais d’un esprit qui fust pareil au sien.
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Etienne de LA BOETIE
Étienne de La Boétie, né à Sarlat le 1er novembre 1530 et mort à Germignan, dans la commune du Taillan-Médoc, près de Bordeaux le 18 août 1563, était un écrivain français. Fils d’un lieutenant particulier du sénéchal du Périgord, et d’une famille de magistrats, Étienne de la Boétie grandit dans un milieu éclairé.... [Lire la suite]
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- J'allois seul remaschant mes angoisses passes (3)
- Enfant aveugle, nain, qui n'as autre... (3)
- Amour, lors que premier ma franchise fut... (3)
- Je voy bien, ma Dourdouigne, encor humble tu... (2)
- Je tremblois devant elle, et attendois,... (2)
- Ce jourd'huy du Soleil la chaleur alteree (2)
- Si contre Amour je n'ay autre deffence (1)
- Quand j'ose voir Madame, Amour guerre me... (1)
- Quand celle j'oy parler qui pare nostre... (1)
- Puis qu'ainsi sont mes dures destinees (1)
Joyeux drille
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Souvent l'esprit de Tiennot s'envola
Comme celui d'un aimable farceur
(Disons plutôt : d'un bienheureux charmeur) ;
Ah, le joyeux rhapsode que voilà !
Et d'autres jours, de tendresse il brûla,
Y consumant ses talents de rimeur ;
Car il aimait éprouver la douceur
Que fait régner la saison du lilas.
Mais il est mort, à la fleur de son âge ;
Ayant pourtant produit un grand ouvrage
(Dont plusieurs fois s'est inspiré le mien).
il fut nourri du latin de Virgile ;
Il fut vaillant, plus que ne fut Achille :
Un joyeux drille, et un homme de bien.