Poème 'Kabala' de François COPPÉE dans 'Le Cahier rouge'

Kabala

François COPPÉE
Recueil : "Le Cahier rouge"

À Claudius Popelin, maître émailleur.

Après avoir blanchi sous un grimoire antique,
Près du creuset, bravant fagots et Montfaucon,
Sans avoir trouvé l’or ni le basilicon,
L’ancien souffleur mourait, pauvre et sans viatique.

Mais, comme pour venger la foi cabalistique,
La chimie émergeait des fourneaux de Bacon ;
Et, tâchant d’enfermer la vie en un flacon,
Paracelse créait une thérapeutique.

Cependant la science était encor trop peu.
Des arts charmants sont nés dans le secret du feu,
Comme y seraient éclos des œufs de salamandre.

C’est là que Limosin et Bernard Palissy
Ont cueilli le laurier qu’après eux tu viens prendre,
Claudius, et le vieil Hermès te dit : Merci.

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