Poème 'L’homme et la mer' de Charles BAUDELAIRE dans 'Les Fleurs du Mal'

L’homme et la mer

Charles BAUDELAIRE
Recueil : "Les Fleurs du Mal"

Homme libre, toujours tu chériras la mer !
La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n’est pas un gouffre moins amer.

Tu te plais à plonger au sein de ton image ;
Tu l’embrasses des yeux et des bras, et ton coeur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.

Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets :
Homme, nul n’a sondé le fond de tes abîmes ;
Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !

Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié ni remord,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
Ô lutteurs éternels, ô frères implacables !

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Commentaires

  1. Moi je chéris la campagne. Je dois être un homme aliéné sans doute...

  2. Depuis toujours j'aimais et toujours,
    j'aimerai ce poeme.
    Ah!Charles Baudelaire,
    pourquoi,pourquoi ne voulus-tu pas vivre le 20e et 21e siecle?

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