Poème 'Le Zèbre' de Robert DESNOS dans 'Chantefables'

Le Zèbre

Robert DESNOS
Recueil : "Chantefables"

Le zèbre, cheval des ténèbres,
Lève le pied, ferme les yeux
Et fait résonner ses vertèbres
En hennissant d’un air joyeux.

Au clair soleil de Barbarie,
Il sort alors de l’écurie
Et va brouter dans la prairie
Les herbes de sorcellerie.

Mais la prison sur son pelage,
A laissé l’ombre du grillage.

Poème préféré des membres

Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.

Commentaires

  1. C'est cool car j'adore les zèbres !

  2. Ernest d'Hervilly :

    Le zèbre pétulant aux ruades bizarres
    Me fait l’effet d’un âne ôté vivant d’un gril
    Quand le fer l’eut marqué d’ineffaçables barres
    Et qui se souviendrait de ce cuisant péril.

    Il a des soubresauts d’être fuyant la flamme
    Et des hennissements étranges de brûlé.
    Les bons anciens croyaient et de toute leur âme
    Qu’on ne le domptait pas. Quel beau rêve envolé !

    Le zèbre — un oublié de la faune héraldique —,
    Le zèbre n’est pas plus indomptable que vous
    Et moi. Sous le harnais il blanchit, tout l’indique.

    Tout l’indique à présent que devenu très doux
    S’acclimatant au plus rafraîchissant usage,
    Le zèbre attelé traîne... un tonneau d’arrosage.

    :-)

  3. Ah ben zut, l'informatique m'a enlevé les retours à la ligne

  4. Selon René Char, l'ombre du zèbre n'a pas de rayures.

  5. cool

  6. Coucou les gens cool le poème pour mon exos de français

  7. Drôle de zèbre
    -------------------

    Le zèbre se prend-il pour un cheval barbare ?
    Ou croit-il que son oncle était un vieux bison ?
    Je pense qu'il est fier des innombrables barres
    Qui traversent sa robe, ainsi qu'un fier blason.

    Mais ne sont-elles point des cordes de guitare,
    Et dans un pareil cas, faut-il un diapason ?
    Le zèbre en s'accordant produit un son bizarre,
    De garder le silence il aurait bien raison.

    Le zèbre est-il un âne ? Un cheval des ténèbres ?
    Son arrière-grand-père est-il un tigre-loup ?
    A-t-il des dominos en guise de vertèbres ?

    Lecteurs, dessinez-moi un zèbre, voulez-vous ?
    Soit blanc rayé de noir (c'est conforme à l'usage),
    Soit noir rayé de blanc, du fait d'un déphasage.

  8. la poésie est bien on la écrite en poésie en classe gros bisous Robert Desnos

    signé: Camille

  9. À Cochonfucius du 10 septembre 2014 : nous cherchons l'auteur du poème qu'il publie sous le titre de "Drôle de Zèbre" .

  10. Cochonfucius ton zèbre a vraiment une bonne tête..
    j'aimerais bien voir les dominos des vertèbres de celui du poème :)
    les zèbres de Vasarely sont sympa aussi.
    J'ai vu à quelque part le baiser au zèbre...mais je ne sais plus où?
    bien envie de me mettre à dessiner.
    Soizik

  11. Zèbre-loup
    ----------

    Ce bel hybride, il a double vigueur,
    Cela fait peur aux moutons du bocage ;
    Le berger même en pourrait prendre ombrage
    Ou s’angoisser pour les agneaux fugueurs.

    Mais n’ayez crainte, il est plutôt charmeur,
    Ce compagnon sage comme une image ;
    Des passereaux il entend le ramage
    Et ce babil le met de bonne humeur.

    C’est le loup-zèbre, un être de lumière,
    Parlez-lui donc, versez-lui de la bière ;
    Il devrait bien trouver grâce à vos yeux.

    Il n’est nourri que de graines menues,
    Son estomac n’a qu’une faim ténue,
    C’est le moyen qu’il a pour vivre vieux.

  12. Fol équidé
    --------

    Mes amis, prenez garde à ce zèbre farouche,
    Il dit « Pater Noster », mais ce n’est pas un saint ;
    Même, il parle aux démons du désert abyssin,
    Eux qui ont fréquemment le blasphème à la bouche.

    Il s’attable, le soir, dans des tavernes louches,
    Rivalisant d’humour avec des spadassins ;
    La serveuse lui lance un regard assassin,
    Sans trop le redouter, c’est une fine mouche.

    Il fut par l’Empereur au palais appelé,
    Mais ce mauvais coucheur ne fit que grommeler
    Que d’être un courtisan lui serait impossible.

    Quand j’écris sur son compte, il se moque de moi,
    Pour ses vilains propos je deviens une cible ;
    Donc, je n’en dirai rien, jamais, je reste coi.

  13. Cheval fatidique
    ----------

    Le vieux de la frontière eut un cheval barbare,
    Dans un texte chinois c’est ce que nous lisons ;
    Cet animal, un jour, partit sans crier gare,
    Mais, peu de temps après, revint à la maison.

    Ainsi va le récit que le barde nous narre,
    Tandis que nous entrons dans la grise saison ;
    Le vieux prend la parole et dit des mots bizarres,
    L’histoire, vers la fin, montre qu’il a raison.

    C’est l’agent du Destin, l’étalon des ténèbres,
    Doux comme les moutons, plus cruel que les loups ;
    Tu le veux chevaucher, prends garde à tes vertèbres.

    Nous suivons l’équidé vers un avenir flou,
    C’est loin vers l’horizon, c’est peut-être un mirage,
    Dieu sait quelle jument nous attend au virage.

Rédiger un commentaire

© 2024 Un Jour Un Poème - Tous droits réservés
UnJourUnPoeme sur Facebook UnJourUnPoeme sur Twitter RSS