Poème 'Si onc j’eus droit, or j’en ay de me plaindre' de Etienne de LA BOETIE dans 'Vers françois'

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Si onc j’eus droit, or j’en ay de me plaindre

Etienne de LA BOETIE
Recueil : "Vers françois"

Si onc j’eus droit, or j’en ay de me plaindre :
Car qui voudroit que je fusse content
Estant loing d’elle ? Et je ne sçay pourtant,
En estant pres, si mon mal seroit moindre.

Ou pres, ou loing, le mal me vient atteindre ;
J’ay beau fuir, en tous lieux il m’attend
Pres, un vif mal ; et puis, loing d’elle estant,
Une langueur, autant ou plus à craindre.

Ô fier Amour, que tu as long le bras,
Puis qu’en fuyant on ne l’evite pas !
Puis qu’il te plaist, helas, je suis tesmoing,

Puis qu’à mon dam il t’a pleu que le sente,
Que ta main a, d’une arme non contente,
Le feu de pres, et les flesches de loing.

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Etienne de LA BOETIE

Portait de Etienne de LA BOETIE

Étienne de La Boétie, né à Sarlat le 1er novembre 1530 et mort à Germignan, dans la commune du Taillan-Médoc, près de Bordeaux le 18 août 1563, était un écrivain français. Fils d’un lieutenant particulier du sénéchal du Périgord, et d’une famille de magistrats, Étienne de la Boétie grandit dans un milieu éclairé.... [Lire la suite]

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