Poème 'Tristesses de la lune' de Charles BAUDELAIRE dans 'Les Fleurs du Mal'

Tristesses de la lune

Charles BAUDELAIRE
Recueil : "Les Fleurs du Mal"

Ce soir, la lune rêve avec plus de paresse ;
Ainsi qu’une beauté, sur de nombreux coussins,
Qui d’une main distraite et légère caresse
Avant de s’endormir le contour de ses seins,

Sur le dos satiné des molles avalanches,
Mourante, elle se livre aux longues pâmoisons,
Et promène ses yeux sur les visions blanches
Qui montent dans l’azur comme des floraisons.

Quand parfois sur ce globe, en sa langueur oisive,
Elle laisse filer une larme furtive,
Un poète pieux, ennemi du sommeil,

Dans le creux de sa main prend cette larme pâle,
Aux reflets irisés comme un fragment d’opale,
Et la met dans son coeur loin des yeux du soleil.

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Commentaires

  1. Lune d’azur au ciel de sable
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    La lune bleue incite une âme à la paresse,
    Et je trouve que c’est conforme à la raison ;
    La rumeur du feuillage est comme une caresse,
    Un silence de rêve entoure la maison.

    Il est temps de songer à des enchanteresses
    Dont le charme éternel fut sans comparaison ;
    Il est temps de songer à des temps d’allégresse,
    Tandis que le jardin offre ses floraisons.

    Lune et poète sont deux entités oisives,
    Leur peine est éternelle et leur joie est furtive ;
    En écrivant cela, je tombe de sommeil.

    La ronde des saisons rassure une âme pâle,
    Surtout quand vient briller cette lune d’opale ;
    Seuls les hyperactifs préfèrent le soleil.

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