Poème 'La Dame pavot nouvelle épousée' de Robert DESNOS dans 'Destinée arbitraire'

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La Dame pavot nouvelle épousée

Robert DESNOS
Recueil : "Destinée arbitraire"

La dame pavot nouvelle épousée
a demandé à son mari
Quelle est l’année ?
Quel est le mois ?
Quelle est la semaine ?
Quel est le jour ?
Quelle est l’heure ?
Et son mari a répondu
— Nous sommes en l’an 40
nous sommes au mois de Juillobre
semaine des quatre jeudis
jour de gloire
midi sonné
Belle année, agréable mois,
charmante semaine, jour merveilleux
Heure délicieuse.

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Commentaires

  1. La dame de Gondal
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    La Dame de Gondal me parle en mon sommeil,
    Je peux la contempler sans ouvrir mes paupières ;
    Car j’ai toujours aimé l’onirique lumière
    Qui baigne cet état supérieur à l’éveil.

    En rêve je visite un jardin nonpareil
    Où je peux admirer la flore printanière ;
    Et je m’y vois danser d’une étrange manière
    Pour savourer l’éclat du nocturne Soleil.

    Cet univers du songe, il semble un autre monde,
    Un cosmos poétique où les démons abondent,
    Et les anges aussi, qu’on voit avec le coeur.

    La dame de Gondal, d’une douceur extrême,
    Connaît mes sentiments presque mieux que moi-même,
    Mais parfois je lui trouve un petit air moqueur.

  2. Dame hésitante
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    La Dame a deux amants, l’un sage et l’autre fou,
    L’un qui pense profond et l’autre qui délire ;
    Prendre une décision, ce serait un martyre,
    Donc la Dame au final ne choisit rien du tout.

    La Dame en son jardin longtemps se tient debout,
    Évoquant les attraits de ces deux nobles sires ;
    L’un qui doucement parle et l’autre qui soupire,
    Sans qu’elle se l’avoue, ils lui manquent beaucoup.

    L’amour et la souffrance ont engendré la peine,
    Me disait l’autre jour la petite sirène ;
    Il est vraiment ainsi, ce monde impermanent.

    La Dame ne prend point ma complainte au tragique,
    Ni le fol amoureux, ni l’homme raisonnant ;
    Aucun des trois n’abrite une âme nostalgique.

  3. Sainte Doctorante
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    De sagesse elle s’abreuvait,
    Cette joyeuse demoiselle ;
    Car elle était pleine de zèle,
    Son vaste savoir le prouvait.

    Quand un vieux livre elle trouvait,
    Ça devenait une part d’elle ;
    Son esprit semblait muni d’ailes,
    Qui au plus haut des cieux vivait.

    Elle qui savait nous surprendre,
    Nous eûmes plaisir à l’entendre,
    Car ses mots furent pleins d’attraits.

    Exaltant nos coeurs et nos âmes,
    Elle a su raviver nos flammes ;
    Croyez-moi, ça n’a rien d’abstrait.

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