Poème 'Langage cuit – I' de Robert DESNOS dans 'Langage cuit'

Langage cuit – I

Robert DESNOS
Recueil : "Langage cuit"

Ce vieillard encore violet ou orangé ou rose
porte un pantalon en trompe d’éléphant.

Mon amour jette-moi ce regard chaud
où se lisent de blancs desseins !

Portrait au rallongé de nos âmes
Parlerons-nous à cœur fermé
et ce cœur sur le pied ?
Où jouerons-nous toute la nuit à la main froide ?

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Commentaires

  1. Accoutrement
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    De deux vieux sacs de blé, je tisse un pantalon
    Puis, deux gerbes de foin en guise de chaussettes.
    Les souliers seront faits en plumes d'avocette
    Les lacets en chiendent, bien verts et pas trop longs.

    Chemise ni manteau, et non plus de chapeau :
    Mais une longue écharpe en feuilles de mélèze
    (Car c'est ce matériau qui me met plus à l'aise) ;
    Vers le Quartier Latin je m'en vais boire un pot.

    Le tavernier m'a dit que ma tenue d'avril
    Pour affronter la pluie était un peu légère ;
    Mais c'est dans ma nature, il faut que j'exagère ;
    J'attends le mois de mai pour me couvrir d'un fil.

  2. Chaque avril
    de mon thermostat j'enlève les piles
    mais
    chaque mai
    je les remets

  3. Prendre un pot
    ------------------

    Dans un recoin du Finistère
    Se trouve un modeste troquet ;
    Je n’y bois pas de Tariquet,
    Mais plutôt du rouge ordinaire.

    C’est un village sans mystères,
    Bien pauvre, mais assez coquet ;
    Il sont pour chiens de vieux roquets
    Que j’entends rarement se taire.

    Dans la rue passent des grands-mères
    Dont la vie ne fut point amère ;
    Un prêtre admire leurs chapeaux.

    Elles boivent après la messe ;
    Le tavernier fit la promesse
    De souvent leur offrir un pot.

  4. Retouche (septième vers)

    « Ils ont »...

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