Poème 'Louis Curel de la Sorgue' de René CHAR

Louis Curel de la Sorgue

René CHAR

Sorgues qui t’avances derrière un rideau de papillons qui pétillent, ta faucille de doyen loyal à la main, la crémaillère du supplice en collier à ton cou, pour accomplir ta journée d’homme, quand pourrai-je m’éveiller et me sentir heureux au rythme modelé de ton seigle irréprochable ?…

Sorgue, tes épaules comme un livre ouvert propagent leur lecture. Tu as été, enfant, le fiancé de cette fleur au chemin tracé dans le rocher qi s’évadait par un frelon… Courbé, tu observes aujourd’hui l’agonie du persécuteur qui arracha à l’aimant de la terre la cruauté d’innombrables fourmis pour la jeter en millions de meurtriers contre les tiens et contre ton espoir…

Il y a un homme à présent debout, un homme dans un champ de seigle, un champ pareil à un choeur mitraillé, un champ sauvé.

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Commentaires

  1. Il manque un passage ! entre "irréprochable ? ..." et "Sorgue"
    le voici avec un peit trou car mon texte est coupé sur le bord :/

    "Le sang et la peur ont engagé leur combat qui se poursuivra jusqu'au soir, jusqu'à ton retour, solitude aux marges de plus en plus grandes. L'arme de tes maîtres, horloge des marées, achève de pourrir. La création [?]a risée se dissocient. L'air-roi s'annonce."

    Et un autre après "espoir ..." :

    "Écrase donc encore une fois cet œuf cancéreux qui résiste ..."

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