Poème 'Un soir au Cartagena' de CathyVole

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Un soir au Cartagena

CathyVole

L’endroit était désert
Et plus triste, quasi silencieux
De la rue il semblait même ne pas être ouvert
Et faire signe à ceux,
Venus en solitaires
De repartir; mais nous étions deux

Les banquettes lisses comme un soir malheureux
S’étiraient du bar vers la salle arrière
Cette salle étroite où nous avions jadis
Avec une bande de compères
Dansé serrés, éperdus et fougueux
Sans boire beaucoup
Bousculant chaises et verres
Entre les colonnes et les coups
Au rythme épuisant des congas et des claves
Un immense sourire aux lèvres

Ce soir là – c’était mon anniversaire -
La conscience d’être deux
Nous soudait l’un à l’autre sur la banquette triste
Accrochés à nos verres
Serrés par les places vides
Nous regardions tourner la piste
Dans les jeux de lumière
Face au grand soleil peint qui nous reconnaissait peut-être

Etrangement, le vide et l’absence
Qui nous auraient jadis
Dépité et fait fuir
Nous enveloppaient là d’une douce mélancolie
Heureux parmi nos souvenirs
Nous les avons laisser faire,
Nous bercer et nous envahir
Puis nous mener jusqu’à la piste
Qui n’attendait que notre danse

Tes mains prirent le relais
Comment elles firent resurgir
Les figures endormies
Qui faisaient tourner les filles,
Les cheveux en hélice et les bras déployés
N’effleura pas nos conscience

Téléguidés par la musique
Nous retrouvions la joie passée dans cet état de pure présence
Qu’offre la danse
Rouillés mais légers et surtout infiniment heureux
D’avoir la piste
Qui de déserte devint immense
Juste pour nous deux

Novembre 2017

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