Poème 'D’un charlatan' de Mellin de SAINT-GELAIS

D’un charlatan

Mellin de SAINT-GELAIS

Un charlatan disait en plein marché
Qu’il montrerait le diable à tout le monde ;
Si n’y eût nul, tant fût-il empêché,
Qui ne courût pour voir l’esprit immonde.
Lors une bourse assez large et profonde
Il leur déploie, et leur dit :  » Gens de bien,
Ouvrez vos yeux ! Voyez ! Y a-t-il rien ?
- Non, dit quelqu’un des plus près regardants.
- Et c’est, dit-il, le diable, oyez-vous bien ?
Ouvrir sa bourse et ne voir rien dedans. « 

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Commentaires

  1. Diablerie
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    Un diable, un jour, escalade un clocher,
    Montrant sa nudité à tout le monde ;
    L'évêque, qui n'ose pas s'approcher
    (Car le démon crache du feu, et gronde),
    À une paroissienne a demandé :
    « Vous l'avez vu ? Comment est-il monté ? »
    Cette question fait rougir la pucelle.
    « Ah ! Monseigneur ! Comme un taureau », dit-elle.

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Mellin de SAINT-GELAIS

Portait de Mellin de SAINT-GELAIS

Mellin de Saint-Gelais (ou Melin de Saint-Gelays ou de Sainct-Gelais), né à Angoulême vers 1491 et mort à Paris en octobre 1558, est un poète français de la Renaissance, qui eut les faveurs de François 1er. Il était fort probablement le fils naturel de Jean de Saint-Gelais, marquis de Montlieu, qui appartenait à la petite... [Lire la suite]

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