Je te dois bien aimer, ô déesse Inconstance
Je te dois bien aimer, ô déesse Inconstance,
Car tu m’as déchargé du faix de mes douleurs,
Tu as éteint ma flamme et chassé mes malheurs,
De mes maux plus cuisants me donnant allégeance.J’avais cru jusqu’ici, trop facile créance,
Que la légèreté, l’espoir, et les erreurs,
Te suivaient pas à pas, ministres des langueurs,
Qui font que les Amants languissent en souffrance…Mais ce qu’on dit de toi n’est rien que fausseté,
Je te donne à bon droit le nom de déité :
En ma faveur tu fais que ma dame inconstanteCherche un autre parti, et me rends inconstant
Afin de la quitter, et voir en la quittant
Comme je vois mourir ma peine violente.
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Isaac HABERT
Isaac Habert, né à Paris vers 1560 et mort vers 1625, est un poète baroque français.
Issu d’une famille d’écrivains, il écrit sur des thèmes scientifiques, religieux et amoureux.
Il fut valet de chambre et secrétaire du roi Henri III. Dans sa jeunesse, il avait été au service de Guy de Saint-Gelais, seigneur... [Lire la suite]
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- Ah ! que je suis fâché ! maudit soit le... (2)
- Je te dois bien aimer, ô déesse Inconstance (1)
Fruit d'impermanence
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La vigne nous fournit le fruit d'impermanence ;
Le roi des animaux en oublie ses douleurs,
Cessant de voir, aux cieux, l'étoile du malheur,
Ou, dans l'eau, les poissons de la désespérance.
Or, je rêve parfois que l'univers immense
N'est qu'un vaste verger aux admirables fleurs,
Une vigne géante aux joyeuses couleurs,
Un champ, comme on en voit dans notre Île-de-France.
Si nous nous promenions, dans ce jardin, l'été ?
La plus humble des fleurs nous serait déité,
Sous sa forme élégante, autant qu'impermanente ;
L'esprit dictant ces mots, lui-même impermanent,
Aime rêver ainsi, et franchir en planant
Les cieux qu'orne, de nuit, la lune déclinante.