Poème 'La Lune' de Jules VERNE

La Lune

Jules VERNE

Bien des gens en ce monde ont une humeur byzarre,
Et dont on cherche en vain la cause et le secret ;
Sans qu’on sache pourquoi, leur esprit douceret
En un instant hargneux, coléreux se déclare ;

L’un défend une chose, et puis il la permet ;
L’autre Anglais le matin, le soir se fait Tartare.
L’un à l’esprit posé devient brouillon, distrait,
L’autre, grand orateur, est muet à la barre ;

L’un change d’habitude aussitôt déjeuner ;
Et l’autre pour le faire attend après dîner ;
Avare, celui-ci prodigue sa fortune ;

L’un progressiste à fond tourne aux conservateurs ;
D’où viennent les reflux et flux de ces humeurs ?
Comme ceux de la mer, n’est-ce pas de la lune ?

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Commentaires

  1. Jules Verne a montré qu'on pouvait visiter
    Les sombres profondeurs de la planète Terre.
    Il en a dévoilé plus d'un obscur mystère
    Qu'il était le premier à pouvoir nous citer.

    Si le texte de Verne a dit la vérité,
    Il me plairait d'aller parcourir, solitaire,
    Ces gouffres égalant de nouvelles Cythères
    Où d'heureux sentiments trouvent à s'abriter.

    On me dit cependant que ce monde est fictif,
    Que seuls des minéraux sous le sol sont actifs,
    Au-delà du passage indiqué par les runes.

    Si Jules dans son oeuvre a manié l'illusion,
    Au monde souterrain ne ferons intrusion
    Mais resterons ici avec Soleil et Lune.

  2. traduit en russe

    Луна

    Причудлив нрав людской, изменчива планида,
    На тайны наших душ никто не пролил свет;
    Бывает, вспыхнет вдруг, хоть и причины нет,
    То неуемный гнев, то лютая обида;

    Кто одобряет то, на что давал запрет,
    Кто утром лондонец, а ночью тень Аида;
    Кто нем в суде, а сам риторики эстет;
    Кто хоть велик душой – дурашливого вида.

    Один, позавтракав, спешит свой вкус менять,
    Другой обеда ждет, чтоб то же предпринять;
    Скупой, а в пух и прах продулся на неделе;

    Был консерватором, твердит о новизне;
    Все настроения людей, сдается мне –
    Прилив – отлив морской. Всё дело не в луне ли?

  3. Planète Pierdacandra
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    Les nobles de chez nous sont des vaches sacrées,
    Cette réalité surprend les étrangers ;
    Mais c’est un simple fait, qu’il n’ont pas à juger,
    C’est dans notre culture une coutume ancrée.

    La noblesse n’est pas une caste exécrée,
    Surtout celle d’ici, laquelle est sans danger ;
    Le peuple souverain n’y voudra rien changer,
    Toujours très modéré dans les lois qu’il se crée.

    Jamais l’égalité ne sera proclamée,
    Ni nos âmes jamais ne seront enflammées,
    Car la foule, chez nous, ne fait rien de brutal.

    Il ne nous convient pas de faire du vacarme,
    Ni de revêtir des armures de métal ;
    Tous nos affrontements sont des combats sans armes.

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Jules VERNE

Portait de Jules VERNE

Jules Verne, né le 8 février 1828 à Nantes en France et mort le 24 mars 1905 à Amiens en France, est un écrivain français dont une grande partie des œuvres est consacrée à des romans d’aventures et de science-fiction (ou d’anticipation). En 1863 paraît chez l’éditeur Pierre-Jules Hetzel (1814-1886) son... [Lire la suite]

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