A une Dame
Au temps heureux que ma jeune ignorance
Receut l’enfant qui des dieux est le maistre,
Vous, congnoissant qu’il ne faisoit que naistre,
Voulustes bien le nourrir d’esperance.Mais puis que vous et sa perseverance
L’avez faict grand plus qu’aultre oncq ne peult estre,
En lieu d’espoir vous le laissez repaistre
Seul à part luy de mon mal et souffrance.Ne pour essay que je face, ou effort,
Possible m’est l’oster de sa demeure,
Car plus que moy il est devenu fort.Maulgré moy donc il fault qu’il demeure,
Mais maulgré luy aussi ay ce confort,
Qu’il sortira au moins mais que je meure.
Poème préféré des membres
Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.
Mellin de SAINT-GELAIS
Mellin de Saint-Gelais (ou Melin de Saint-Gelays ou de Sainct-Gelais), né à Angoulême vers 1491 et mort à Paris en octobre 1558, est un poète français de la Renaissance, qui eut les faveurs de François 1er. Il était fort probablement le fils naturel de Jean de Saint-Gelais, marquis de Montlieu, qui appartenait à la petite... [Lire la suite]
- Sonnet faict apres le sermon du jour de la...
- Pour les masques de Monseigneur de Martigues...
- Au Seigneur des Essars N de Herberay
- Sonnet de deux masques en Rugier et Marphise
- Les yeux qui me surent prendre
- Sonnet mis dans le Petrarque de feu...
- Ce sonet fut faict au nom de Madamoiselle de...
- Sonnet mis au devant d'un petit traicté que...
- Cheveux d'argent refrangé et retort
- Translat d'un sonnet ytalien
- Voyant ces monts de veue ainsi loingtaine (1)
- Sonnet en la naissance de Monseigneur le Duc... (1)
- Étrennes (1)
- Du triste coeur vouldrois la flamme estaindre (1)
- Du Roy Henry au commencement de son regne (1)
- De Monsieur de Saint Gelais pour mettre au... (1)
- D'un charlatan (1)
- D'un bouquet d'oeillets gris et rouges (1)
- Asseuré suis d'estre prys et lyé (1)
Commentaires
Aucun commentaire
Rédiger un commentaire