Poème 'A une Dame' de Mellin de SAINT-GELAIS

A une Dame

Mellin de SAINT-GELAIS

Au temps heureux que ma jeune ignorance
Receut l’enfant qui des dieux est le maistre,
Vous, congnoissant qu’il ne faisoit que naistre,
Voulustes bien le nourrir d’esperance.

Mais puis que vous et sa perseverance
L’avez faict grand plus qu’aultre oncq ne peult estre,
En lieu d’espoir vous le laissez repaistre
Seul à part luy de mon mal et souffrance.

Ne pour essay que je face, ou effort,
Possible m’est l’oster de sa demeure,
Car plus que moy il est devenu fort.

Maulgré moy donc il fault qu’il demeure,
Mais maulgré luy aussi ay ce confort,
Qu’il sortira au moins mais que je meure.

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Commentaires

  1. Dame raisonnable
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    Au coin du feu se tient la dame assise,
    Par un doux rêve est son esprit bercé ;
    Des souvenirs en ordre dispersé
    Forment en elle une trame imprécise.

    Le bois sec brûle et les flammes lui disent
    Un mot qui vient son esprit traverser ;
    Quant à prétendre un tel secret percer,
    Je ne le fais, ce serait vantardise.

    Près de la dame est un sage reclus
    Qui avec elle un accord a conclu,
    Ce lien résiste au flot du temps qui passe.

    Ils ont parlé sur de nombreux sujets,
    Ils ont aussi partagé leurs projets ;
    Ils sont heureux dans ce petit espace.

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Mellin de SAINT-GELAIS

Portait de Mellin de SAINT-GELAIS

Mellin de Saint-Gelais (ou Melin de Saint-Gelays ou de Sainct-Gelais), né à Angoulême vers 1491 et mort à Paris en octobre 1558, est un poète français de la Renaissance, qui eut les faveurs de François 1er. Il était fort probablement le fils naturel de Jean de Saint-Gelais, marquis de Montlieu, qui appartenait à la petite... [Lire la suite]

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